- béance
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• v. 1200 « désir, intention »; repris XIXe; de béer1 ♦ Rare ou littér. État de ce qui est béant, grand ouvert. « Une béance énorme » (Céline).2 ♦ (1865) Méd. État (d'un organe) qui présente une ouverture. Béance du larynx, d'une artère dilatée. Béance du col de l'utérus. ⇒ dilatation.béancen. f. Vx ou litt. état de ce qui est béant.⇒BÉANCE, subst. fém.État de ce qui est béant; ouverture large, profonde :• Toutes les boutiques des voisins elles étaient bouclées... La nôtre c'était plus qu'un trou... une béance énorme... Un gouffre avec des grandes poutres branlantes au travers...CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 561.Rem. QUILLET 1965 le dit ,,rare``.A.— MÉDECINE1. ANAT. ,,État d'un organe maintenu ouvert par suite de sa structure (larynx, trachée, bronches) ou de l'élasticité de ses tissus (artères)`` (Méd. Biol. t. 1 1970).2. ANAT. DENT. Espace anormal plus ou moins important, souvent pathologique, entre deux groupes de dents antagonistes dans la position d'occlusion naturelle physiologique.PRONONC. — Seule transcr. dans LITTRÉ : bé-an-s'.ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1200 fig. ,,désir, intention`` (Roman de Renart, éd. M. Roques, v. 10804 : il a beance a moi destruire) — XVe s. dans GDF.; répertorié comme ,,vieux mot`` dans les dict. dep. Trév. 1752; 2. 1865 pathol. (LITTRÉ-ROBIN : Béance. État de ce qui est béant. Béance des veines).Dér. du rad. de béant au sens fig. et propre; suff. -ance.STAT. — Fréq. abs. littér. :2.béance [beɑ̃s] n. f.ÉTYM. V. 1200, « désir, intention », repris au XIXe; de béer.❖1 Vx ou littér. État de ce qui est béant, grand ouvert. || « Une béance énorme » (Céline). — Par métaphore :1 Telle est la blessure d'amour : une béance radicale (aux « racines » de l'être), qui n'arrive pas à se fermer, et d'où le sujet s'écoule, se constituant comme sujet dans cet écoulement même.R. Barthes, Fragments d'un discours amoureux, p. 224.♦ Fig. (didact.). Espace, ouverture.2 La connaissance (au XVIe s.) se logeait tout entière dans la béance d'un signe découvert ou affirmé ou secrètement transmis.Michel Foucault, les Mots et les Choses, p. 73.2 (1865). Méd. État (d'un organe) qui présente, normalement, une ouverture. || Béance du larynx, d'une artère dilatée.
Encyclopédie Universelle. 2012.